À nous de les protéger

Le Canada abrite environ 80 000 espèces sauvages connues. De ce nombre, environ 300 plantes et animaux ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. Conservation de la nature Canada (CNC) contribue à la protection d’un grand nombre de ces espèces, dites endémiques nationales, mais plus d’efforts de conservation doivent être déployés pour prévenir leur extinction. Les illustrations de notre rapport annuel, réalisées par l’artiste et designer Adela Kang, mettent en valeur quelques-unes des espèces endémiques trouvées à travers le pays et que CNC contribue à protéger. Apprenez-en plus à leur sujet ci-dessous et à conservationdelanature.ca/anousdelesproteger.

Arnica du lac Louise

Cette fleur sauvage jaune, trouvée uniquement dans les Rocheuses en Colombie-Britannique et en Alberta, est en péril à l’échelle mondiale. Aussi connue sous le nom d’arnica des neiges, elle croît à haute altitude sur les versants alpins exposés et les éboulements.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce dans l’aire naturelle Castle-Crowsnest Watershed (Alberta).

 

Satyre des marais salés

Ce petit papillon, aussi nommé satyre fauve des Maritimes, vit seulement dans les marais salés bordant le golfe Saint-Laurent au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard. Il peut être commun à l’échelle locale, surtout là où pousse la lavande de mer. Certains des sites où il se trouve sont menacés par l’aménagement du littoral et la hausse du niveau de la mer.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce dans la rivière Percival (Île-du-Prince-Édouard)

Papillon queue-courte

Deux sous-espèces de papillon queue-courte sont présentes seulement dans l’est du Canada. Elles pondent leurs œufs principalement sur une plante nommée livèche de Hulten. Ce papillon de grande taille vit dans les marais côtiers, les dunes et les promontoires, qui sont des habitats côtiers menacés par le développement et la hausse du niveau de la mer.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce à l’île Miscou, la réserve naturelle de pointe Escuminac, à Barachois et dans l’estuaire de Tabusintac (Nouveau-Brunswick).

 

Grue blanche

Cette espèce en voie de disparition a déjà vu sa population réduite à une vingtaine d’individus. Grâce à sa reproduction en captivité et la protection de son habitat, elles sont maintenant plus de 600. Des efforts continus sont faits aux États-Unis pour y établir des colonies reproductrices, mais c’est en Alberta, dans le parc national Wood Buffalo, que se trouve l’unique population sauvage autonome de grues blanches.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce au Complexe Big Valley, durant sa migration (Saskatchewan).

 

Loup de l’Est

Des milliers de personnes ont entendu le cri du loup pendant l’activité annuelle « Hurlement avec les loups » qui se tient au parc provincial Algonquin. Le loup de l’Est est une espèce complexe qui s’accouple autant avec le loup gris, de plus grande taille, qu’avec le coyote de l’Est, plus petit. Son aire de distribution s’étendait jadis jusque dans le nord-est américain, mais sa population principale se trouve dorénavant au parc Algonquin.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce au Loughborough Wilderness Block, Martha Webber (Ontario).

 

Martre d’Amérique (population de Terre-Neuve)

Cette sous-espèce unique de martre d’Amérique vit exclusivement sur l’île de Terre-Neuve. Elle se nourrit principalement de petits mammifères, comme le lièvre d’Amérique. Anciennement au bord de l’extinction, sa population a augmenté grâce à des mesures de protection de son habitat.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce à The Grasses (Terre-Neuve-et-Labrador).

 

Caribou de Peary

Le caribou de Peary est la plus petite des sous-espèces de caribous. Ces caribous vivent en hardes dans les îles de l’extrême-arctique canadien et migrent annuellement sur une distance d’environ 300 km. Leur population est en déclin, et ils demeurent menacés par les changements climatiques qui altèrent rapidement leur environnement naturel.

 

 

Pic chevelu (sous-espèce picoideus)

Cette sous-espèce de pic chevelu se trouve uniquement dans les îles Haida Gwaii. Elle se distingue des pics chevelus continentaux par son ventre brunâtre et un plus grand nombre de bandes noires sur son dos et sa queue. Ce pic chevelu niche dans les cavités d’arbres des forêts matures et anciennes. Plus d’informations sur la taille et la tendance de sa population sont requises.

Observé près de l’aire de conservation de la rivière Kumdis (Colombie-Britannique). CNC y mènera d’autres inventaires de cette espèce.

 

Chevalier cuivré

Le chevalier cuivré ne se trouve que dans le fleuve Saint-Laurent et quelques-uns de ses tributaires. Ce poisson corpulent vit sur les rives marécageuses des îles et fraie dans la rivière Richelieu. L’espèce est menacée par la pollution de l’eau, la perte d’habitat et la présence de barrages.

CNC protège l’habitat naturel de cette espèce dans le fleuve Saint-Laurent et dans les rivières Richelieu et Yamaska (Québec).

Corégone de l’Atlantique

L’aire de distribution mondiale de cette espèce de poisson en voie de disparition se restreint maintenant au bassin versant de la Petite Rivière. À l’origine, le corégone de l’Atlantique frayait en eau douce, puis retournait vivre en mer, mais des barrages ont interrompu ces migrations. Des espèces envahissantes menacent les populations sauvages de ce poisson, et son rétablissement dépendra de son élevage en captivité.

CNC a produit un Plan directeur pour la conservation des eaux douces pour cette région et explore des moyens pour soutenir le rétablissement de l’espèce.