Colombie-Britannique

La conservation d'Iclhicwani, situé dans la forêt pluviale du Grand Ours, permet non seulement d'améliorer la connectivité avec les terres protégées voisines, mais aussi de sauvegarder les nombreuses espèces végétales et animales qui dépendent de la rivière Bella Coola et de sa connectivité pour prospérer.
Aire de conservation Iclhicwani, C.-B. (Photo de Harvey Thommasen)
Iclhicwani
La vision d'un couple de donateurs fonciers crée un refuge pour des oiseaux et d'autres espèces sauvages

Chaque automne lorsque les saumons du Pacifique remontent la rivière Bella Coola dans la forêt pluviale du Grand Ours, l’aire de conservation Iclhicwani attire d’innombrables grizzlys, pygargues à tête blanche et autres animaux sauvages qui viennent festoyer pendant la saison du frai. Située près de la rivière, cette étendue de forêt pluviale côtière tempérée, un écosystème rare à l’échelle mondiale, est aussi le refuge d’oiseaux migrateurs.

Harvey et Carol Thomassen ont acheté cette terre en 2018 avec l’intention de la protéger pour qu’elle demeure un refuge pour les oiseaux migrateurs. En 2021, ils ont trouvé le moyen de concrétiser leur vision de protéger à long terme les valeurs naturelles de leur propriété en la donnant à CNC.

Deuxième projet de CNC au sein du territoire non cédé de la Nation Nuxalk, l’aire de conservation Iclhicwani comprend 122 hectares de forêt pluviale, de plaines inondables et d’habitats riverains. Elle se trouve à environ 43 kilomètres en amont de l’embouchure de la rivière Bella Coola, près de l’aire de conservation Tidal Flats de CNC.

Pour en savoir plus (version française à venir) : Creating a sanctuary in the Great Bear Rainforest

 

Alberta

Depuis 2021, plus de 110 000 arbres ont été plantés au projet de conservation Golden Ranches, près d'Edmonton. Au cours de leur vie, ces arbres devraient capturer plus de 65 000 tonnes de carbone.
Golden Ranches, Alb. (Photo de Project Forest)
Solutions fondées sur la nature
Travailler à la conservation des terres et à leur restauration.

Les solutions fondées sur la nature peuvent venir à bout de problèmes complexes, comme le démontre un nouveau projet audacieux et enthousiasmant en Alberta.

Des travaux de restauration sont en cours sur deux sites, en partenariat avec les organismes à but non lucratif Wild + Pine et Project Forest. Tous deux sont leaders en matière de solutions climatiques fondées sur la nature, plus particulièrement celles axées sur la captation du carbone grâce à la restauration de terres anciennement converties à l’agriculture.

En 2021, CNC et Wild + Pine ont entrepris la restauration de 25 hectares au sein du projet H.G. Lawrence de CNC, près de Red Deer. Plus de 55 000 arbres et arbustes y ont été mis en terre durant cette même année, suivis d’autres activités de plantation d’arbres et d’arrachage d’espèces indésirables en 2022. Aujourd’hui, ces jeunes plants poussent pour former une magnifique forêt mixte.

Un projet semblable a vu CNC et Project Forest restaurer des parties de Golden Ranches, un site de conservation près d’Edmonton. Depuis 2021, plus de 110 000 arbres y ont été plantés. On s’attend à ce qu’ils captent plus de 65 000 tonnes de carbone au cours de leur existence.

Avec l’aide de partenaires innovateurs, CNC travaille non seulement à conserver le territoire, mais aussi à le restaurer.

Pour en savoir plus (version française à venir) : Working to keep the Beaver Hills Wild

Saskatchewan

Le lac Chaplin, le deuxième plus grand lac salin du Canada, abrite plus de la moitié de la population mondiale de bécasseaux sanderling. Avec la conservation du ranch Mackie, situé sur ses rives, une superficie encore plus grande de ce précieux habitat est maintenant protégée.
Ranch Mackie, Sask.(Photo de Jason Bantle)
Le deuxième plus grand lac salin du Canada
Un des trois seuls sites canadiens à être désignés « d’importance hémisphérique pour les oiseaux de rivage ».

Un lac d’eau salée au milieu du Canada? Oui, c’est possible! Et l’avenir de ce joyau naturel méconnu, situé aussi loin de l’océan qu’il peut l’être au pays, est maintenant assuré.

Situé le long de la route transcanadienne, entre Moose Jaw et Swift Current, le lac Chaplin (deuxième plus grand lac d’eau salée au pays) accueille chaque année plus de la moitié de la population mondiale de bécasseaux sanderlings. Ils viennent s’y reposer et s’alimenter pendant leur migration printanière. Plusieurs autres oiseaux de rivage migrateurs visitent le lac, comme le bécasseau semipalmé, le bécasseau de Baird, le bécasseau maubèche et le pluvier siffleur.

Le lac Chaplin est connu comme un site exceptionnel pour l’observation des oiseaux. Désormais, une grande étendue de prairies et d’importants habitats en bordure du lac sont protégés.

Le projet Mackie Ranch de CNC est situé du côté est du lac Chaplin. Une partie se trouve dans les limites du site Chaplin-Old Wives-Reed Lakes du Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental (Western Hemisphere Shorebird Reserve Network). Ce site est l’un de seulement 3 au Canada que ce réseau a désigné d’importance pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère, et le seul situé à l’intérieur des terres.

Mackie Ranch compte 471 hectares de prairies et de milieux humides menacés, et 178 hectares de plus de prairies cultivées. On y trouve de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, incluant le tétras à queue fine, l’emblème aviaire de la Saskatchewan. L’endroit abrite d’ailleurs au moins 2 leks (sites de parade nuptiale) de tétras. On y trouve aussi des habitats d’espèces en péril, dont des oiseaux comme le plectrophane à ventre noir, la buse rouilleuse et le courlis à long bec.

Le site de conservation a été nommé en reconnaissance de la famille Mackie, qui en a assuré l’intendance au fil des générations, et continuera de servir au pâturage du bétail pour maintenir la santé des prairies et soutenir l’économie locale.

Pour en savoir plus : Une prairie d’importance pour les oiseaux de rivage désormais protégée

Manitoba

L'avenir de Lake Ranch, l'une des plus vastes étendues privées de prairie à herbes hautes au Manitoba et située dans la Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) North, East and West Shoal Lakes, est maintenant assuré à long terme.
Lake Ranch, Man.(Photo de Thomas Fricke)
Lake Ranch
Conservation de l'une des plus vastes étendues privées de prairie à herbes hautes du Manitoba

La prairie à herbes hautes, emblème du Manitoba, est un milieu naturel rare à l’échelle mondiale qui est en train de disparaître rapidement. Voilà pourquoi CNC protège l’une des plus vastes étendues de terres privées de la province où se trouve cet écosystème en péril.

Des espèces d’oiseaux de prairies menacées comme le pipit de Sprague et le goglu des prés se trouvent au sein de ces grandes prairies. Dans les vastes milieux humides situés près d’un lac, des oiseaux migrateurs comme le grèbe élégant (désigné préoccupant) affluent.

Le secteur fait partie de la Zone importante pour la conservation des oiseaux North, West, and East Shoal Lakes. D’une superficie de près de 2 700 hectares, Lake Ranch représente une importante contribution aux efforts destinés à assurer que ces prairies essentielles continuent de soutenir les vies qui en dépendent.

Le projet Lake Ranch marque le lancement de la campagne de CNC pour la conservation des prairies au Manitoba. Une approche pansociétale est nécessaire pour assurer leur avenir.

Pour en savoir plus (version française à venir) : Save Manitoba’s grasslands

Ontario

Hastings Wildlife Junction est un projet de conservation d'envergure exceptionnelle maintenant concrétisé dans le sud de l'Ontario, une région habituellement en proie au développement.
Hastings Wildlife Junction, Ont.(Photo de Chelsea Marcantonio/CNC)
Hastings Wildlife Junction
Projet de conservation crucial dans le sud de l'Ontario

Au sud de Bancroft, en Ontario, à la jonction des corridors Alonquin-Adirondacks et The Land Between, se trouve une aire naturelle très rare, connue sous le nom de Hastings Wildlife Junction. Des mammifères à grand domaine vital comme le loup de l’Est, l’ours noir, l’orignal, la martre des pins et plusieurs espèces d’oiseaux et de tortues rares s’y déplacent au sein d’une vaste forêt intérieure dont l’impressionnant couvert naturel est de l’ordre de 98 %. Ces forêts sont parsemées de milieux humides et traversées par d’importants cours d’eau. Une telle étendue d’habitats non fragmentés est rare dans le centre-sud de l’Ontario, où tant de terres ont été développées.

Cette année, CNC a annoncé la protection de 5 000 hectares au sein de la Hastings Wildlife Junction, marquant ainsi un jalon important qui a permis d’envisager d’autres occasions d’accélérer la conservation dans la région.

Pour en savoir plus : Hastings Wildlife Junction, une biodiversité parmi les plus riches au pays

 

 

Québec

Une petite île de la rivière des Prairies, connue sous le nom d'île Ronde, est un point chaud de biodiversité. Son propriétaire en a pris soin avec amour pendant des décennies. Cet endroit spécial est maintenant conservé grâce à un généreux don.
Sanctuaire naturel de l’île Vikström, QC (Photo de Ralph Samson)
Île Ronde
Un geste généreux pour la conservation

Sur la rivière des Prairies, nichée entre les grandes îles de Montréal et Jésus (Laval), se trouve une petite île à l’état sauvage du nom d’île Ronde (ou sanctuaire naturel de l’île Vikström). Ce point chaud de biodiversité a été amoureusement entretenu par son propriétaire, Thor Vikström, pendant plus de 50 ans. Maintenant, ce joyau caché est sera conservé à long terme.

La tortue géographique, une espèce désignée préoccupante, vient se prélasser au soleil sur les berges de l’île. Au printemps, l’endroit résonne des cris des canards (dont le canard branchu, le préféré de M. Vikström) qui appellent leurs petits. On y trouve aussi le caryer ovale, un arbre qui sera probablement désigné menacé ou vulnérable à l’échelon provincial et dont l’écorce effilochée fait penser à du papier.

Inquiet de l’avenir de son île, Thor Vikström a cherché à ce qu’elle demeure à l’état sauvage pour les générations à venir. Après avoir veillé sur l’île pendant un demi-siècle, il en fait don à CNC dans un généreux geste de conservation.

Pour en savoir plus : Thor Vikström : ange gardien d’une île de la rivière des Prairies

Nouveau-Brunswick

Avant la découverte de chênes à gros fruits à The Keyhole, du côté ouest du lac Grand, seulement huit populations connues de cette espèce avaient été dénombrées dans la province.
The Keyhole, N.-B. (Photo de Mike Dembeck)
The Keyhole
Protection de 70 hectares de milieux humides et d'une forêt inondable mature

Derrière la communauté de chalets de Princess Park, du côté ouest du lac Grand, se trouve une magnifique anse du nom de The Keyhole. Le lac Grand, le plus vaste de la province, est connecté au réseau hydrographique de la Wolastoq (rivière Saint-Jean).

Protéger la forêt mature intacte en bordure de ce lac est une priorité de conservation pour CNC, puisque plusieurs espèces végétales et animales autrefois abondantes dans la région sont maintenant rares ou en péril. Le chêne à gros fruits est une de ces espèces, car avant la découverte de cette essence d’arbre à cet endroit, il n’en restait plus que huit populations connues dans la province.

Les chênes à gros fruits du Nouveau-Brunswick ont la particularité d’être génétiquement distincts de ceux se trouvant ailleurs dans l’aire de distribution de l’espèce, ce qui rend encore plus importante la protection de ces spécimens.

Ce projet a été rendu possible grâce à un don d’une partie de la valeur de la terre par Gloria et Jörg Beyeler ainsi que Audrey et George Peppin, par l’intermédiaire du Programme des dons écologiques du gouvernement fédéral.

Pour en savoir plus : Protection d’une forêt de chênes à gros fruits et atténuation des inondations à l’anse The Keyhole

Île-du-Prince-Édouard

Dans le nord-est de l'Île-du-Prince-Édouard, à seulement 3 kilomètres de la magnifique baie St. Peter’s, la réserve naturelle Five Houses Woodland est un important puits de carbone, qui compense les émissions de carbone libérées ailleurs sur l'île.
Réserve naturelle Five Houses Woodland Reserve, Î.-P.-É. (Photo de Alec Jardine/CNC)
Réserve naturelle Five Houses Woodland
Aider l'Île-du-Prince-Édouard à atteindre son ambitieux objectif de devenir carboneutre

À 3 kilomètres seulement de la magnifique baie St. Peter’s, se trouve la réserve naturelle Five Houses Woodland. Ses 49 hectares abritent une forêt Wabanaki (acadienne) intacte et des milieux humides d’eau douce. Parmi les arbres de cette forêt, on compte le peuplier faux-tremble, l’érable rouge, le sapin baumier, le bouleau à papier, l’épinette blanche et l’épinette noire.

Plusieurs espèces en péril vivent dans cette réserve, comme la paruline du Canada, le moucherolle à côtés olive et le rarissime pic à dos noir. Le secteur représente aussi un important puits de carbone qui contribue à compenser les émissions de carbone ailleurs sur l’île.

Des aires de conservation comme celle-ci aideront la province à atteindre son ambitieux objectif de carboneutralité.

Ce projet a été rendu possible grâce à la générosité de particuliers et de fondations caritatives privées. Des fonds ont également été fournis par le gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds de l’objectif 1 et par le U.S. Fish and Wildlife Service en vertu de la North American Wetlands Conservation Act. CNC collecte actuellement des fonds pour agrandir la réserve par l’ajout de 14 hectares situés à proximité.

Pour en savoir plus : Une nouvelle aire de conservation pour venir en aide à de nombreuses espèces

Nouvelle-Écosse

Le projet de conservation Upper Ohio se trouve dans les limites d'une des 19 réserves de biosphère de l'UNESCO du Canada. Il représente la troisième plus importante acquisition en 50 ans d'histoire de CNC dans la province.
Upper Ohio, N.-É.(Photo de Mike Dembeck)
Réserve naturelle Upper Ohio
La troisième plus importante acquisition de terres de CNC en Nouvelle-Écosse

Célébrons la troisième plus grande acquisition de CNC en 50 ans de présence en Nouvelle-Écosse!

En 2022, CNC a annoncé l’acquisition de 950 hectares dans une région nommée Upper Ohio. La réserve naturelle Upper Ohio est entourée par le parc provincial Indian Fields et l’aire sauvage Tobeatic. Toutes ces aires protégées se trouvent au sein d’une des 19 réserves de biosphère de l’UNESCO au Canada.

La réserve abrite de grands spécimens de pruches du Canada, d’érables à sucre, d’érables rouges, d’épinettes rouges, de bouleaux à papier, de sapins baumiers, de pins blancs et de trembles, qui sont des essences caractéristiques de la forêt acadienne d’origine des Maritimes. Après plusieurs siècles d’exploitation forestière, il ne reste plus que 1 à 5 % de cette forêt mature dans la région.

La nouvelle aire de conservation inclut plus de 25 kilomètres de berges lacustres intactes et 130 hectares de milieux humides d’eau douce. Ses milieux humides fournissent des habitats sains à plusieurs espèces en péril, dont la tortue peinte de l’Est et la tortue serpentine. Des espèces de sauvagines migratrices comme la bernache du Canada, le canard colvert, le canard branchu et le fuligule à collier s’y trouvent également. Des plantes rares, dont la rhéxie de Virginie, la lysimaque terrestre et le panic pubescent, prospèrent aussi dans la région.

Pour en savoir plus : Une forêt rare et plus de 25 kilomètres de berges lacustres désormais conservées

Terre-Neuve-et-Labrador

Cette aire naturelle unique, située sur la péninsule de Port au Port (île de Terre-Neuve), est écologiquement importante et vitale pour plusieurs espèces de plantes rares et indigènes à Terre-Neuve-et-Labrador qui sont désignées menacées.
Lande de calcaire, Île de Terre-Neuve (Photo de CNC)
Landes de calcaire
Un point chaud de biodiversité sur la péninsule de Port au Port

Les landes calcaires de la péninsule de Port au Port sont loin d’être désertiques. Cette aire naturelle est en effet un point chaud de biodiversité exceptionnel d’une grande importance écologique, notamment pour la survie de nombreuses espèces végétales indigènes à Terre-Neuve-et-Labrador qui sont rares et en voie de disparition, comme le sainfoin de Mackenzie, l’aster ciliolé et le braya délicat.

Le personnel de CNC a pris part à l’élaboration d’un plan de rétablissement des espèces en péril des landes de calcaire qui a récemment approuvé par la Province. Toutes les espèces ciblées par le plan se sont adaptées à leurs habitats de landes de calcaire et leurs aires de distribution limitées les rendent particulièrement vulnérables aux perturbations d’origine humaine. Le plan énonce des mesures détaillées de rétablissement et de gestion qui protégeront 10 espèces végétales en péril grâce à des activités de recherche, de suivi, de restauration, d’éducation communautaire et de sensibilisation.

L’équipe de CNC a aussi fourni des images aériennes et des données pour la préparation d’une carte d’ensemble qui permet de visualiser les divers habitats du secteur (landes et milieux associés, forêts, zones végétalisées et milieux humides). Ce travail sera utile pour identifier des zones clés à protéger et élaborer un plan de survie pour des espèces végétales en péril.

Pour en savoir plus (version française à venir) : Limestone barrens, a unique natural area